Depuis le lancement de 33 Carats, certains contributeurs sont omniprésents et c’est bien le cas d’Arya Haliba. Arya est l’artiste des collages derrière les deux premières couvertures de notre webzine mais aussi de nombreux articles. Sa dernière collaboration avec nous regroupe ses deux activités principales : la mode, dans l’article My two cents* et le collage, dans notre édito La Ba(l)lade que l’on peut retrouver dans le webzine numéro 3.
La mode : le point de départ.
La carrière dans la mode d’Arya a débuté par le stylisme photo. Passionnée de mode, la jeune femme s’est beaucoup intéressée à cette industrie et c’est d’ailleurs le point de départ de son projet. Pour elle, le milieu de la mode est à prendre dans sa diversité et c’est de là que découle sa passion pour le collage digital. Aujourd’hui, Arya est artiste collage et styliste photo, deux métiers qu’elle voit comme liés et finalement indivisible.
Parler de différents sujets avec la mode et les collages
Depuis quelques années, Arya crée des collages digitaux inspirés par la mode et le hip-hop. On peut parfois trouver des paroles de rap français ou américain sous ses oeuvres. Dans les collages d’Arya, c’est le ressenti qui domine. L’artiste nous explique que chacun aura son interprétation de son oeuvre et qu’elles ont toutes un message à faire passer. Ses collages ne sont pas neutres. Très attentive à la représentation de l’homme noir dans les médias, elle veut faire la différence avec sa vision des choses. Son objectif est de casser les stéréotypes en apportant de la douceur à ce portrait parfois fait de manière abrupte et insensible. Ainsi, ses collages sont surtout des mises en avant de personnages masculins ou féminins dont elle célèbre la beauté et la force.
Les thèmes politiques de ses œuvres
En choisissant les collages comme mode d’expression, c’est un moyen pour Arya Haliba de donner sa version des choses et aborder les sujets auxquels elle tient. Exploiter l’actualité, réagir, célébrer c’est sur quoi reposent les valeurs des œuvres d’Arya Haliba. « Pour moi tout est politique, » nous confie-t-elle. Avec un discours engagé et politique, son travail dénonce les injustices de ce monde. Influencée par des artistes collagistes comme Ernesto Artillo, c’est aussi le hip-hop qui a beaucoup inspiré Arya Haliba. Elle nous confie en tirer son propos engagé et surtout sa curiosité et son regard ouvert sur le monde.
« J’ai beaucoup d’amour pour le hip-hop »
L’artiste originaire du 94 a baigné dans le rap depuis petite. Rap français, rap américain, Arya écoute les deux genres et les met à l’honneur. En effet, quand on lui demande si un jour elle pourrait choisir entre ces deux sortes de rap différents dans leurs sonorités, leur histoire, mais pourtant si proches, Arya préfère user de son joker! De Kendrick Lamar à Alpha Wann, en passant par les rappeuses Davinhor ou 070 Shake, la playlist de la jeune femme est aussi diversifiée que ses intérêts.
Sa démarche artistique veut justement célébrer cette pluralité des genres. Aujourd’hui l’une des musiques les plus écoutées en France, le rap fait toujours l’objet de stéréotypes et la jeune femme veut le montrer dans sa version la plus diverse avec des textes et des rappeurs d’horizons différents. L’artiste à l’origine de La Ba(l)lade, édito musical du numéro 3 de 33 Carats, prend une casquette de réalisatrice de clip le temps de quelques collages sur le thème de la déconnexion. Dans ce webzine, la styliste nous a choisi les meilleurs extraits de rap pour raconter une histoire de déconnexion et on se sent comme dans un voyage spatial bercé par les paroles de Nekfeu, Damso, PNL, Isha, 13Block et NTM.
Une collaboration de longue date
Habituée de 33 Carats, Arya connaît les défis auquel doit faire face un média indépendant. Elle confie que c’est un projet dans lequel elle croit. « Arya a pris part à cette aventure un peu hors norme. Elle a su me faire confiance avec son travail, » explique Sanaa Carats, la fondatrice du webzine.
Retrouvez son travail sur Instragram et dans le numéro de 33 Carats en vente sur Issuu.