Découvrez le premier numéro de notre zine : Black Joy! Je suis fière d’annoncer le lancement du premier numéro de notre zine, dédié à Black Joy ! Edito par Alice Gbelia, fondatrice d’Ayoka.
Y a-t-il un meilleur sentiment dans le monde que de travailler sur un projet créatif passionnant avec des amis proches ? Quand Sanaa et moi avons décidé de travailler sur un zine, nous n’avions même pas le début d’une idée de sujet. La seule chose que nous savions, c’est que nous voulions rassembler nos esprits créatifs et créer quelque chose de nouveau et de spectaculaire dans le monde.
En tant que rédactrice en chef du magazine en ligne 33 Carats, consacré à la culture urbaine, Sanaa est au coeur de l’actualité. Quant à moi, je pourrais faire venir des artistes de ma plateforme, Ayoka, pour illustrer notre contenu. Puis Sanaa a apporté le mélange, Nadina, une graphiste talentueuse et une âme sœur. Tous les trois, nous avons ressenti beaucoup de joie en discutant du projet ; joie en apprenant comment assembler un zine et joie en planifiant le travail dans notre groupe de discussion. Nous avons décidé que cette ambiance, ce sentiment serait au centre du premier numéro du zine.
De la même manière que certaines personnes ont du mal à comprendre les concepts de #BlackLivesMatter ou #BlackGirlMagic, d’autres ne comprendront pas #BlackJoy : Tout le monde ne mérite pas de ressentir la joie ? Qu’y a-t-il de si spécifique dans le type de joie ressentie par les Noirs ?
Pour répondre à ces questions, nous avons demandé aux gens ce que #BlackJoy signifiait pour eux. Nous nous sommes entretenus avec des activistes (Kleaver Cruz, p.30), des artistes (Adrienne Waheed, p.20 ; Arya Haliba, p.50) qui croient que la joie noire est un moyen de résister au racisme, au sexisme et à toute forme d’oppression. Nous avons exploré des espaces spécialement conçus pour que les Noirs puissent exprimer leur joie librement et sans aucune excuse (Black Joy Parade, p. 14 et Carnival vibes, p. 26). Nous sommes sortis de ces rencontres renforcés dans notre idée que la joie noire est transformatrice et révolutionnaire quand on ose et se permet de la ressentir. Whitney Madueke, propriétaire du plus beau sourire et de notre cover girl, semble avoir verrouillé tout ça. En tant que modèle et influenceuse, Whitney a appris que sa joie est enracinée dans l’amour de soi et qu’elle est plus profonde lorsqu’elle est partagée de façon authentique avec ses disciples (p. 6). Pour d’autres, comme l’artiste visuelle Delphine Alphonse, la joie réside dans les moments de calme et de réflexion de sa vie quotidienne (p.34). La thérapeute Cecil B. Walker nous donne les clés pour cultiver la joie (p. 62), tandis que la militante Axelle Jah Njike encourage les femmes noires à explorer leur corps et leur sexualité comme source de joie.
Nous pourrions continuer à vous raconter les histoires merveilleuses partagées par nos collaborateurs, à travers leurs mots et leur art, mais nous préférons que vous l’exploriez par vous-même. Dans un monde qui préfère partager des histoires de traumatismes noirs, nous avons décidé de faire de ce zine une belle célébration de la noirceur.
Aidez-nous à partager la joie en envoyant ce zine à vos amis et en suscitant des discussions sur ce que la joie signifie pour vous, avec ce hashtag :#blackjoyzine
Et n’oubliez pas la playlist spéciale Black Joy pour vous mettre en joie!