Puisqu’on a qu’une vie autant la vivre aussi intensément que possible ! C’est ce que l’on ressent quand on écoute la chanteuse au sonorités néo soul Lina Stalyte chanter ou témoigner de son expérience scénique et artistique. La radieuse Lituanienne établie à Paris depuis 10 ans. Elle étudie d’abord la musique en école de Jazz. Elle y développera sa polyvalence par la pratique du piano, de la guitare et également en tant que parolière française et anglaise. Transmettre l’amour de la musique, c’est la mission qu’elle s’est donnée. Il n’est pas étonnant qu’elle soit entrepreneuse : grâce à la fondation de son école de chant « Find your Voice », compositrice, parolière, interprète. Désormais elle enchaîne les scènes et prépare la sortie de son prochain EP. En attendant, nous vous proposons de rencontrer Lina Stalyte en scène au détour d’une discussion sur la terrasse ensoleillée du palace parisien Le Peninsula. En pleine ascension, Lina Stalyte prévoit de partager son énergie solaire également à l’aide de featurings, notamment dans la sphère rap, avis donc à tous les potentiels intéressés !
SES MULTIPLES INFLUENCES
C’est en pleine effervescence durant sa campagne de crowdfunding pour son prochain EP, prévu en octobre que nous rencontrons Lina Stalyte. Nourrie d’influences jazz, néo soul, pop et rnb, Lina fait résonner sa voix à la fois sereine et puissante à la manière d’Alicia Keys. Dans des live sessions intimistes ou dans des grands palaces comme le Peninsula. Accompagnée d’authentiques musiciens, Lina Stalyte invite la neo soul là où on ne les attend pas. Avec une sensibilité maîtrisée et affirmée, l’artiste défend un empowerment et un féminisme avec des morceaux proclamés tels des hymnes à l’amour de soi, à la découverte de soi et à la sensualité. Une dynamique donc à l’instar de Jhené Aiko ou de Jorja Smith qui prônent la guérison par le son, l’audace et la féminité.Ses sentiments parfois sombres ou joyeux qu’elle ose mettre en lumière, constituent le socle de son prochain EP dont la sortie est prévue à la rentrée. Un EP donc honnête qui promet un fort pouvoir d’identification.
Tu as aujourd’hui un profil éclectique, on note des influences jazz, soul, pop et même rnb. Qu’est-ce que ces différents styles t’apportent ?
C’est une très bonne question. Je sens que ces styles m’ont accompagnée dans les différents passages de ma vie. Quand j’étais ado j’écoutais beaucoup de RnB mais le Jazz est venu bien après. Et aujourd’hui je trouve que ça amène vraiment une richesse dans ma musique. Je ne pense même pas au style lorsque je compose, mais ce sont ces influences qui se présentent à moi.
Est-ce que tu tends à t’éloigner de certains genres pour t’identifier davantage à d’autres ? Ou est-ce que tu vises vraiment une fusion d’une multitude de genres ?
Certains styles me touchent beaucoup plus aujourd’hui. Notamment le Neo-Soul et le Rnb Alternatif. En écoutant cette musique on a vraiment des influences de Jazz et de Hip-Hop. Ces fusions me passionnent énormément.
Le mélange de deux mondes séparés par des époques différentes mais qui viennent de la même culture afro-américaine. Aujourd’hui, il y a beaucoup moins de frontières entre les genres musicaux ! Et c’est ce que j’aime cette multitude de cultures, de temporalités qui font voyager le public. J’aime bien aussi l’électro qu’on retrouve dans le RnB. Tout ça fait le portrait complet de mon univers musical.
Ta présence auprès de ton public à travers la scène…
J’aime beaucoup mon public ! Nous sommes presque comme des meilleurs amis. Quand je suis sur scène je chante pour eux, on est heureux. On discute, on communique pendant que je suis sur scène. Je les fais toujours chanter parce que je trouve que ça aide les plus introvertis à sortir de leur timidité, et les faire participer.
En fait, j’aimerai jouer dans des salles où le public pourra être debout ; peut être plus avec un public qui apprécie la Neo-Soul Alternative, ou le RnB. Qui est une musique assez riche, sans vouloir dire intellectuelle. J’aime bien voir que les gens comprennent ce qui se passe, qu’ils apprécient ; qu’ils soient attentifs à la ligne de basse qui groove et les emmène à bouger leurs hanches ! J’aime tous ces petits instants.
En début de concert, je suis toujours un peu intimidée. Parce que c’est comme une conversation avec une personne qui te tient à cœur, au final, on commence tout doucement puis, je sens qu’il y a une vraie libération de mon côté. C’est spontané voir inconscient, je fais des blagues, je peux presque tout dire. Ce n’est pas une conversation à sens unique, je vois le public réagir. Je suis contente que ce voyage se fasse avec moi lorsque je suis sur scène.
Est-ce un choix de ta part de privilégier les petites scènes type live sessions ou palaces, si oui pourquoi ?
Justement je me suis prise à réfléchir à la réponse que je donnais lorsqu’on me demandais quel est mon rêve.
Je disais chanter dans des stades, des grands stades. Toujours être en pleine conscience, sentir l’énergie de la foule, sentir l’extase que la musique peut nous emmener. Cette connexion avec les gens, cette union entre la scène et les gens qui, ensemble, chantent les mêmes mélodies. Je trouve ça super fort.
Mais à vrai dire, ce qui m’importe et me plaît vraiment, c’est la connexion et l’énergie partagée avec les spectateurs.
Donc que ce soit la petite ou la grande salle, je cherche toujours cette intimité. Je veux que peu importe la taille réelle de la salle qu’on se sente comme s’il s’agissait d’un concert intimiste : les musiciens, le public et moi ! Dans les petites salles c’est plus facile, le public est proche, on se sent comme dans un cocon. Effectivement l’espace participe et aide à créer ce moment d’intimité. Donc, j’aimerais voir comment j’arriverais à transmettre cette même sensation sur les grandes scènes afin de fédérer et retrouver cette atmosphère propre aux petites salles.
Quelle est la salle de concert parisienne où tu as préféré te produire ?
Entre vous et moi, je ne peux pas simplement choisir une salle et dire que c’est celle où j’ai aimé me produire. Parce que à chaque fois ça été ma rencontre avec le public et à chaque fois c’était une réussite. Il y a des salles où j’ai été intimidée mais j’ai ensuite eu une vraie connexion ce qui rend l’expérience authentique. J’aime aussi me placer en tant que spectatrice, lorsque j’écoute un autre artiste voir comment le lieu se transforme avec son univers, cela qui me touche aussi énormément. S’ il fallait choisir, la salle qui m’inspire le plus est le New Morning, sûrement parce qu’elle porte dans ses murs énormément de grands noms de la Soul, RnB, Afro-Jazz et Hip Hop. C’est une atmosphère incroyable.
Je peux citer quelques salles que j’ai beaucoups aimé sans pour autant y avoir joué mon propre concert. J’ai beaucoup aimé le Duc des Lombards lorsqu’il y a eu des artistes de Londres venus pour un concert Hip-Hop Jazz. J’ai particulièrement aimé la salle Pleyel parce qu’elle est juste magnifique. Il y a beaucoup d’artistes que j’aime qui se produisent là-bas, comme Jamie Cullum, Michael Kiwanuka.
Ton souvenir le plus marquant sur scène en tant qu’artiste ?
Je pense que c’était à Madagascar quand on a joué dans une salle pour la télé, il y avait énormément de monde. La salle était comble, je leur ai fait interpréter une de mes chansons en Lituanien. Ce qui me fait me rappeler un autre souvenir, à Magonga pas très loin de la mer. Ce jour-là on a joué dans un bar local, qui n’avait pas de matériel, on a dû en trouver à la dernière minute. Lorsqu’on en a trouvé aux alentours, il n’était pas du tout de bonne qualité. On s’est accordé sur le fait que se serait avec les moyens du bord, mais qu’on allait quand même le faire. Lors du concert de nombreuses personnes sont venues surtout des Malgaches qui ont l’habitude d’écouter des concerts. Je me suis sentie petite face à cette seule pensée qui envahissait mon esprit, comment je vais m’en sortir…Moi la femme blanche qui n’a pas leurs coutumes. Finalement on s’est laissé porter par l’ambiance on a tout donné. Ça s’est ressenti, car le public nous a bien rendu ; ils ont chanté, dansé, ils avaient le groove avec nous.
La musique a ce pouvoir fort de réunir différentes cultures, créer la connexion en effaçant les étiquettes.
Ma crainte était totalement subjective, mais j’avais peur que les Malgaches qui ont la culture du rythme, n’apprécient pas mes sonorités sous le prétexte que je suis un Occidentale, qui vient en prétendant connaître la rythmique. Qu’est-ce-que j’aurais pu leur apporter ? me disais-je.
Finalement, j’ai été très surprise de leur réaction. Ce qui me conforte dans l’idée que la musique est une force.
Ton souvenir le plus marquant en concert en tant que fan/spectatrice ?
J’étais étudiante en Erasmus en 2008 ou 2009, j’ai assisté à un concert solo guitare voix de Rock Folk dans une cave. L’artiste qui s’appelait Ken Stringfellow, dégageait un esprit de liberté. Une facilité à être proche des gens. Je ne sais plus combien on était dans cette petite salle, mais à un certain moment il nous a dit de nous rapprocher.
Le chanteur est alors descendu de la scène en jouant de la guitare tout en se faufilant entre nous. C’était si intense, j’ai eu la sensation de faire partie de sa chorale alors que je n’avais pas chanté. La barrière entre nous devenue inexistante, le moment était intense. A la fin je suis allée le remercier pour ce moment, en lui disant qu’il faut qu’il vienne faire un concert en Lituanie.
Plusieurs années plus tard je suis moi même retournée en Lituanie, je l’ai fait venir et j’ai fait sa première partie. Cette rencontre a été si forte que je recherche la même énergie pour mes prestations. Créer un instant si fort qu’il en devient mémorable pour le public.
8. En tant que fan ou spectatrice, qu’est-ce que tu attends d’une performance d’un.e artiste ?
Je me rends compte que une prestation c’est soit une petite scène et l’artiste est tout seul et il lance ses backing tracks soit c’est des grandes scènes et c’est des vrais musiciens live. J’étais assez déçue des deux concerts où j’ai été voir Tyler The Creator ou en Lizzo à Paris et les deux n’avaient pas de musiciens sur scène. Bien que ce soit des choix de mise en scène dans le Hip Hop ou le RnB je veux voir les musiciens. Ca change tout pour moi. Sur des grandes scènes, je préfère des musiciens plutôt que des danseurs. Donc lorsque j’arrive à un concert et que toute la prestation se compose d’artistes qui chantent sur des bandes sons, je me dis que c’est dommage. Lorsque c’est des petites scènes comme les Inuits, Le Printemps de Bourges, MaMA Festival, des artistes émergents sur des petites scènes qu’ils parviennent à occuper seul, on se retrouve presque collé à la scène, c’est bien moins dérangeant.
Je me demande souvent comment je défends mon projet en solo si je monte sur scène avec les sons pré-enregistrés. Est-ce-que je me sentirais vraie ou même légitime.
En mon sens, ce qui est important pour un artiste en performance live, c’est une connexion avec le public, un dialogue et si possible des instruments lives.
L’exemple ultime de musique live et des bandes sons pré-enregistrées, est le concert d’Yseult à la Cigale elle avait des bandes sons, un batteur et un guitariste. Le tout faisait une harmonie parfaite parce qu’on sentait malgré tout l’ensemble des vibrations et battements que la batterie procure dans le corps avec la guitare. C’est ça un bon live les bandes sons complètes l’instru et c’est la solution ultime à mon avis.
9. Quel type de spectatrice es-tu en concert (danse, chant, observatrice…) ?
Le moment qui m’a fait sortir de moi, est mon dernier concert de festival. Une prestation de Ichon dans une petite salle lors du Printemps de Bourges. Ce n’était pas difficile d’être devant et tant mieux par-ailleurs.
J’ai chanté, dansé, pleuré, crié, dévoré la scène… J’avoue ne pas avoir compris ce qui m’arrivait. Un vrai concert c’est ça, lorsqu’on suit l’artiste depuis des années, qu’on connaît sa musique, on vit les choses aussi intensément que lui. Surtout parce que la personne est transparente, ses textes sont touchants et honnêtes.
Je veux précisément vivre mes concerts de cette manière là.
La même chose s’est aussi produite avec Solange, la sœur de Beyonce qui est venue chanter à We Love Green.
J’ai aimé qu’elle nous raconte l’anecdote sur ses bagages l’obligeant elle et ses musiciens sur scène à jouer sans costume ce jour là . Je m’étais faite la remarque avant “c’est marrant une artiste aussi grande, énormément connue avec des costumes aussi simples”. Le fait qu’elle réponde à mon interrogation m’a fait rire. Mais ce désagrément n’a pas empêché le show d’être magnifique et de me faire danser jusqu’au bout de la nuit !
Voilà c’est dit je suis cette spectatrice qui danse, chante et saute !
Quand tu ne fais pas de musique sur scène ou en studio, que fais-tu ?
Je suis aussi coach vocal. En parallèle je travaille dans l’événementiel pour des entreprises.
Pour les activités d’équipe, je chante tout en faisant participer les employés sur des blind test. J’aime l’idée de libérer les gens dans les bureaux coincés entre quatre murs. Mon ambition est d’amener un peu plus de fraîcheur aux travers des événements qu’ils organisent.
Si pour les entreprises je veux vendre du rêve, lors des cours de chants je veux aider ceux qui ressentent le besoin d’être libre avec leurs voix de manière technique ou dans le corps.
Ce mot me revient tout le temps. Libre ! La musique contribue à se sentir plus complet, plus connecté à soi-même. Libre de ressentir la colère, la tristesse au travers d’une chanson.
D’où est née cette envie de fonder Find Your Voice, ton école de chant ? Est-ce une envie personnelle de transmettre par toi-même ou as-tu pensé la pédagogie de l’école pour répondre à un manque ?
Je n’ai jamais pensé à enseigner un jour même lorsque j’étais au conservatoire . Mais je me suis rendue compte que j’aimais transmettre et donner des conseils. C’est la fluidité et la connexion que j’ai avec ma voix, qui m’ont amené à me dire que je peux partager ce savoir à d’autres qui souhaiteraient se connecter à cet instrument intérieur. D’autant plus que j’avais divers emplois de serveuse, barista, hôtesse d’accueil. Il faut avouer qu’ils ne m’épanouissaient pas. C’est cette idée de poster des annonces sur internet qui m’a libéré.
Les personnes qui s’inscrivaient revenaient toujours, peut-être que c’était l’époque, la forte demande ou mon approche anglophone et américaine de la musique, mais cela a pris avec le temps.
Plus encore ça me plaisait, tout simplement ! Je cherchais à avoir toujours plus d’élèves. Avec le temps, je m’investissais de moins en moins dans la composition. La déprime et le burn-out n’ont pas tardé à arriver. Mais j’ai rencontré quelqu’un qui m’a poussé à prendre du temps pour continuer. Comme cette pause allait être longue j’ai embauché d’autres professeurs pour ne pas perdre mes élèves. Les choses se sont faites naturellement puisque en rentrant j’ai gardé ces professeurs pour ne plus être submergée par le temps. Il me fallait faire la part des choses entre enseignement, composition, enregistrement et production de la musique.
J’adore me retrouver avec des gens passionnés par la musique. Professionnel ou non, cet environnement d’échange m’a manqué en Lituanie dans mon adolescence, je n’avais pas d’amis artistes.
Vivant seule ici, lorsque j’ai eu à constituer un groupe d’élèves pour mes cours, j’ai rapidement organisé des concerts, des stages de chants collectifs. Cette fibre mutuelle nourrit l’échange et l’apprentissage. Ce mode d’apprentissage m’a été inspiré par un musicien de Jazz, chanteur, pianiste aujourd’hui décédé Barry Harris j’ai fait de nombreux stages auprès de lui à Rome, New York c’était une atmosphère familiale qui m’a à jamais marquée.
La différence entre son école et les structures institutionnelles de Paris comme les conservatoires, figurent dans ce besoin de partage, d’échange entre les musiciens professionnels et les amateurs adultes. L’ensemble de cette communauté se situe au même niveau, ensemble toutes les joies se partagent.
Comment vois-tu l’affiliation entre artiste et influenceur ?
Cela va désormais de paire. Les artistes, chanteurs, danseurs, mannequin, ont envie de défendre des valeurs dans lesquelles ils croient. Au fond on est tous comme ça.
Récemment Hailey Bieber a créé sa marque de produits cosmétique responsable, on ressent l’importance de la cause à ses yeux au travers de ce projet. De même pour Rihanna qui influence à travers ses choix. Je sais que j’influence les gens dans mon réseau personnel. Mais je n’ai pas encore emboîté le pas sur les réseaux sociaux. Pour l’instant c’est à mes amis que je donne tout les bons plans que je trouve à Paris, tous les restaurants où j’aime aller.
J’ai même poussé certaines de mes copines à s’inscrire à la salle de sport dans laquelle je vais. Naturellement je suis une influenceuse à mon niveau, mais il y a sûrement quelque chose de plus à développer.
Je crois en certaines valeurs et je défends des artistes parisiens dont j’ai envie de porter fièrement les vêtements : locaux et upcyclés. Je porte le désir de collaborer avec certains artistes locaux afin de s’entraider.
Comment vis-tu cette double casquette musique et entrepreneuriat et est-ce que tu penses qu’elle est incontournable ?
En tant qu’humain, nous sommes tellement complexes. Être artiste entrepreneure, chanteuse, professeure, la question ne se pose pas lorsque l’artiste est épanoui dans sa vie.
On passe tous par différentes périodes dans nos vies, toutes ces expériences nous apportent énormément.
Je sais que je n’aurais jamais rencontré certains contacts, qui sont devenus à ce jour mes amis si je n’avais pas été coach. J’aime analyser, observer et comprendre la société.
Ayant fait des études de psychologie, ça me passionne et j’aime énormément apprendre des autres.
Aujourd’hui en tant qu’artiste on est obligé de mener plusieurs projets simultanément ! Et cela permet d’être polyvalent.
Avoir cette école par exemple m’a apporté la capacité de négocier. Puisque je me suis trouvée dans la position du patron, virer ou embaucher quelqu’un demande une force mentale. Une compétence qui me sera bien utile un jour pour mener des négociations avec des labels !
En attendant son prochain EP prévu à la rentrée, vous pouvez retrouver Lina en concerts durant toute la période estivale
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