Les interviews des finalistes du tremplin Rappeuz sont enfin là, Elles sont dix et représentent le rap féminin à son meilleur niveau ! On commence par les finalistes des Hauts-de-France. C’est Milly Parkeur qui ouvre le cypher des interviews ! Milly, c’est une oratrice multipotentiel au message et revendications déjà bien marquées. On a échangé avec la rappeuse, écrivaine et juriste sur le rap féminin au Togo dans lequel elle a su s’imposer. sur son travail d’écriture car Milly a des milliards de mots à nous transmettre ! Rendez-vous le 18 septembre à Lille au Flow pour connaître le nom de la gagnante.
Présente-toi !
Salut, je m’appelle Gladys mais on me connaît sous le blase de Milly Parkeur !
D’où viens-tu ?
Je viens de Lomé au Togo et j’étudie actuellement le droit à Douai.
D’où vient ton nom de scène ?
Milly Parkeur, c’est une contraction de l’expression “des milliards mots dans le coeur” car j’ai des milliers de mots à transmettre.
Pourquoi avoir choisi le rap ?
Je n’ai pas choisi de faire du rap, c’est le rap qui m’a appelé ! Je rappe sérieusement depuis 2015, ça a commencé pendant mes années lycée. C’est l’écriture et la lecture qui m’ont amené au rap. Je viens d’un cocon familial qui lit beaucoup. A la maison on a une forêt de livres et je lis beaucoup, c’est mon père qui m’a transmis cette passion. Le rap, c’est le style qui me permet de dire les choses comme je le veux !
Comment définirais-tu ton style ?
Je suis auteure, compositrice, interprète. Je rappe pour passer un message, mais je n’irais pas jusqu’à dire que je suis une rappeuse engagée. Quand j’écris, je m’attache d’abord au fond comme le choix du thème en priorité puis à la forme et la structure de mon texte. Dans le processus je m’occupe de tout sauf du beatmaking. Pour moi, la musique c’est spirituel. Lorsque je collabore avec des beatmakers ou des musiciens, il faut qu’il y ait un feeling, une alchimie. Je travaille régulièrement avec It’s Doug on the Track avec qui on a une excellente entente.
Qu’est-ce qui t’inspire pour écrire tes chansons ?
C’est mon quotidien qui m’inspire et comme toute bonne rappeuse, je raconte ma vie. Il y a des causes qui me tiennent à cœur comme la cause des femmes et le féminisme. Les thèmes comme les grossesses précoces en milieu scolaire. Quand j’étais à Lomé j’ai fait une tournée de sensibilisation dans les lycées. J’ai été soutenue par l’organisme PLAN lors de ma seconde tournée de sensibilisation sur le consentement pendant le mouvement #MeToo.
Qui sont tes rappeuses préférées ?
Tout d’abord Lauryn Hill, car c’est une légende. Elle a réussi à cristalliser tellement de choses dans ses textes et aussi grâce à son image d’artiste. Pour moi elle incarne le talent, qu’on le veuille ou non !
Il y a aussi Diam’s, parce que quand on dit rap féminin en France on pense directement à elle, c’est une rappeuse que je respecte. J’apprécie aussi Kenny Arkana pour son engagement
J’aime aussi Shay pour sa persévérance, depuis son duo avec Booba elle perdure et elle plaît. C’est une rappeuse qui s’assume, et c’est sa force !
Ecoutes-tu d’autres styles que le rap ? Si oui lesquels ? Des artistes à recommander ?
En plus de l’intérêt pour la lecture, ma famille m’a transmis l’amour de la musique. J’écoute de tout, comme mon père. Chez moi on écoute du jazz, de la musique française comme Michel Sardou ou George Brassens, du blues, du reggae, de la musique classique comme Beethoven. En ce moment j’écoute Ibeyi.
L’AVENTURE RAPPEUZ
Comment as-tu entendu parler de Rappeuz ?
Le tremplin Rappeuz est arrivé à une période où je voulais donner un nouveau souffle à mon parcours, je voulais me booster. J’étais sur Internet j’ai recherché les différents concours – j’ai voulu essayer. Dans le jury j’ai rencontré Sylvain le programmateur du Flow, et depuis j’ai investi les lieux !
Pourquoi as-tu décidé d’y participer ?
Depuis mon arrivée en France, je me suis concentrée sur mes études. Participer à ce tremplin, c’était un moyen de revenir sur le devant de la scène et me faire connaître ici car mon public est plutôt en Afrique où j’ai fait des concerts au Togo mais aussi au Niger, au Burkina Faso et au Bénin.
La préparation au concours m’a permis de me booster et retravailler sur mes textes. C’est aussi une opportunité de voir comment ça se passe pour les rappeuses en France car au Togo je vivais ma carrière différemment. Comme en France le rap est un style qui fait bouger les plus jeunes mais ce sont essentiellement des rappeurs qui sont mis en avant. Entre rappeuses on se connaît toutes car la scène féminine est en constante évolution, on sort des projets et on fait des scènes.
Comment s’est passé le casting ?
Tout s’est très bien passé. J’ai fait un morceau que j’avais prévu sur instrumental ! Je suis ravie d’avoir été prise car le niveau était haut !
Est-ce que c’était ton premier Casting ?
Oui
Quels sont, selon toi, tes atouts pour te mener à la victoire ?
J’ai l’expérience de la scène et j’ai déjà sorti des projets.
Si tu gagnes, quelle est la chose que tu feras en premier ?
Je vais cliper mon prochain son tout de suite ! (Rires)
Quels sont tes projets ?
J’ai un EP en préparation !
Un petit mot pour la fin ?
Merci à l’équipe RappeuZ pour l’opportunité et la plateforme d’expression !
Retrouvez Milly sur Instagram https://www.instagram.com/goddess_millyparkeur/
Sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=_LD0XELgUbk
On termine avec le Cypher des Hauts de France avec Eesah Yasuke, Milly Parkeur, Selektaa, Jass & O’rel
En partenariat avec Le FLOW
Pour suivre l’aventure Rappeuz
RappeuZ : https://www.instagram.com/rappeuz/?hl=fr
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