Ce samedi 23 novembre, douze des jeunes rappeuses les plus talentueuses de France performeront à La Scène du Canal (Paris) pour la finale du tremplin Rappeuz, un événement dont 33 Carats est partenaire. Avant l’événement, nous vous présentons ici la deuxième partie des participantes.
MHO :
– Je viens du 91, pas très loin des Ulis, puis je me suis installée à Bruxelles il y a plusieurs années. Aujourd’hui, je représente Bruxelles, c’est là que j’ai fait toute la construction de mon projet artistique. Je me considère comme une rappeuse bruxelloise, malgré mes origines françaises. J’ai candidaté au Flow de Lille.
– Le casting, c’était super cool, super bien organisé. Y’avait un jury de pros assez diversifié, qui avait des retours et des conseils super précieux, et une exigence. J’y suis allée en détente, ce qui ne me ressemble pas parce que je suis d’habitude grave stressée, j’ai passé un bon moment, c’était un vrai moment de plaisir. Quand j’ai reçu la notif qui disait que j’étais prise, j’étais aux anges.
– La première chose que je fais si je gagne, j’appelle ma maman. Et dès le lendemain je suis déjà en train de charbonner pour continuer à travailler, faire monter ce projet, comprendre les enjeux autour. Pour être prête et regarder vers la suite, me mettre dans une optique de travail. Parce que je sais que la gagnante, on l’attendra sur plein de rendez-vous professionnels, et ça me fait un peu frétiller.
– Ce concours signifie pour moi différentes choses. La possibilité d’aller à la rencontre de rappeuses de tout le territoire français et belge, c’est vraiment un Tour de France, c’est pas que des auditions dématérialisées, y’a vraiment une rencontre sur le terrain. Et ça demande une organisation de fou malade, parce que si on fait le calcul, ils ont dû rencontrer plus de 100 rappeuses. Concernant mon travail, ce concours c’est l’ouverture vers la France, un accompagnement professionnel, pour me permettre de proposer le meilleur de moi-même.
– Je pense tous les jours à la finale depuis quelques semaines, j’ai cet objectif en ligne de mire comme un sportif ou une sportive qui s’entraînerait pour les JO. J’essaie de réfléchir sur comment présenter le meilleur de moi-même sur un temps très court, donner accès à mon univers. Ça passe par répéter, travailler dur, réfléchir à une manière de redécouvrir mes sons, faire une super presta dans le cypher, qui sera filmé… Bien manger, bien dormir, bien travailler, tu connais.
-J’ai connu Rappeuz par les réseaux. J’ai candidaté l’an dernier, mais j’ai pas été prise, c’était dans la sélection où il y avait 2L et Yelsha, que j’aime trop et qui ont tout niqué. J’avais hésité à re-participer puis j’y suis allée, et je ne regrette pas d’y être allée. Peu importe l’issue, je suis fière de faire partie de cette sélection et suis prête à défendre mon projet.
– Je n’ai pas encore de liens avec les autres candidates, à part Antheaa que je connais déjà parce qu’on a déjà partagé une scène à Bruxelles, je suis super contente de la revoir à cette occasion. Même si ça n’a pas créé de liens pour l’instant, j’ai découvert plein de projets de rappeuses, c’était hyper nourrissant de voir la force et les thématiques des autres artistes.
– Vu que j’ai passé l’audition à Lille et pas à Bruxelles, j’ai pas eu le temps de développer des liens avec les artistes de là-bas.
Nayla :
- Je viens du 93, j’ai candidaté dans le 94, à Ivry.
- Le casting s’est bien passé, je l’avais déjà passé une fois en 2022. J’étais très stressée parce que c’était mon premier casting, et c’est pas passé. En 2024, j’étais plus à l’’aise et plus confiante, et ça a été concluant.
- La première chose que je ferais si je gagne, ce serait de prendre vraiment l’accompagnement et les conseils mis à disposition. J’ai mon EP qui est prêt à sortir, j’aimerais bien avoir des conseils sur la stratégie, sur comment bien tout optimiser autour.
- Ce concours me permet d’avoir de la validation, de prendre confiance en moi, de réaliser que j’ai du talent. Le fait d’être en finale, et peut-être de remporter cet accompagnement, ça donne beaucoup de bonne énergie.
- Je répète souvent, parce que je suis amenée à faire beaucoup de scènes assez régulièrement, et j’ai écrit en prévision du cypher.
- J’ai connu Rappeuz sur les réseaux, quand j’ai commencé à me faire des connaissances dans la musique. Je traîne beaucoup dans des espaces sans mixité, donc je me reconnais dans ce genre de projets axés sur les minorités.
- Je connaissais déjà deux ou trois finalistes de cette année, ainsi que quelques-unes avec qui j’ai passé le casting. La finale sera une nouvelle occasion d’apprendre à se connaître davantage.
Haze Musazi :
- J’ai grandi dans le 93, et j’habite actuellement dans le Finistère, d’où ma mère est originaire et où elle est revenue vivre. Moi je l’ai suivie y’a un an et quelques. Du coup j’ai candidaté pour la région Bretagne cette année.
- Le casting c’était cool, c’était à Brest, j’étais avec une autre rappeuse que je connais, j’ai rencontré d’autres rappeuses avec qui j’avais déjà connecté. J’avais déjà passé le casting l’année d’avant, j’ai eu des remarques positives que j’ai appliqués, et ça a marché.
- Si je gagne, je sais pas trop, c’est pas comme si je gagnais un million d’euros… Je remercierais les personnes qui m’ont permis d’en arriver là.
- Ce concours c’est une validation de mon projet artistique, aussi beaucoup de rencontres et d’opportunités, j’en ai déjà eu plein avant même la finale, et c’est super cool.
- J’ai commencé à travailler sur mon set, mais je suis à la bourre ! Je viens de rentrer d’un week-end où je m’étais préparée en showcase. Je fais mon set avec une logique, je répète, tout le temps, je me balade avec mon chien dans la forêt, je fais mon set, je marche dans la rue, je fais mon set, dans ma tête je fais mon set, je fais beaucoup de visualisation, un peu tout le temps.
- J’ai déjà créé des liens pendant le casting, on a fait un week-end à Genève avec d’autres candidates, ce qui nous a beaucoup rapprochées. C’est tout ce qu’on attend d’un tremplin comme ça.
- Par contre dans ma ville du Finistère, c’est pas trop rap dans le coin, donc j’ai personne dans le rap avec qui créer du lien, mais j’en ai créé avec Brest et les structures qui existent là-bas.
Le Z :
- Je viens de Rouen, j’ai candidaté à Paris, c’était le plus simple.
- Le casting s’est bien passé, je l’avais déjà fait il y a deux ans, et j’ai l’habitude de plein d’autres concours. Ça s’est passé tranquillement, j’ai fait mes titres, et la discussion avec le jury était plutôt cool.
- Si je gagne, la première chose que je fais, c’est juste continuer de faire ce que je fais dans ma carrière. Je ne vois pas ça comme une finalité en soi, c’est un tremplin dans ma carrière.
- Ce concours me permet de me présenter à un public autre que celui que j’ai déjà. À la clé, il y a des enregistrements en studio, des shootings, etc, je prendrai tout ce qu’il y a à prendre. C’est une opportunité de jouer à Paris, dans une région dans laquelle j’aurais peut-être pas été programmée autrement.
- Je me prépare comme toutes mes scènes, j’ai un set de quarante-cinq minutes, lors de ma release party au début du mois, j’ai fait une heure quinze. Là ça sera des versions audio des sons, alors que j’ai des musiciens sur scène, ça pourra peut-être me perturber un peu. Je travaille déjà le coaching vocal et scénique pour mes shows, donc là c’est juste revoir les morceaux et faire comme d’habitude.
- J’ai connu Rappeuz via les réseaux, j’ai fait Rappeuses en liberté y’a deux ans. Mon projet était peut-être encore trop frais, c’est peut-être passé à pas grand-chose. Le but maintenant, c’est de faire moins de concours, mais j’avais peut-être envie de le tenter une dernière fois, et c’est passé donc on va au bout.
- Ça ne m’a pas permis de rencontrer les concurrentes, on se verra le jour J, mais je sais pas s’il y aura le temps de créer des liens. Y’en a que je connais déjà, surtout Nayla, on a fait un truc ensemble l’année dernière. Sinon, on voit juste les filles qu’on va croiser sur les réseaux, avec Rappeuz qui les met en avant.
- C’est pas Rappeuz qui m’a permis de créer des connexions avec les filles de ma ville, mais c’est les mêmes valeurs que celles véhiculées par le concours. Je suis très copine avec Rmay, une autre rappeuse de Rouen, et on a envie de faire des projets ensemble, on a déjà quelques titres. Mais ça ne dépend pas spécialement du concours.
Raid :
- Je viens de Garges-les-Gonesse et j’ai candidaté à Paris.
- Le casting s’est très bien passé. Ce jour là je me suis arrangée pour être en pause à mon horaire de passage et j’ai plié ça. C’est la deuxième fois que je tente donc j’avais aussi plus d’expérience.
- Si je gagne, je danse direeeeeect ! On va fêter ça comme il se doit !
- Ce concours, c’est la consécration de deux ans de travail sur scène. Pour l’instant j’ai seulement un single de disponible sur les plateformes et c’est dû à mon apprentissage solo de la musique et comment elle marche. J’ai fait plus de scènes dans ma vie que de studio et ça serait incroyable qu’on puisse m’accompagner sur tout le reste.
- J’ai répété à l’EPJ Mahalia Jackson, et solo dans la chambre. En finale j’ouvre mon set avec un son que je n’ai jamais interprété ailleurs, c’est une prise de risque mais je tente parce que ce son est particulier pour moi.
- J’ai connu Rappeuz via une connaissance sur Instagram. J’avais mis en story que je cherchais un programme d’aide pour développer ma musique, ça faisait littéralement un mois que j’avais commencé à écrire mes propres textes, je voulais aller vite donc j’ai fait le casting deux mois après l’écriture de mon premier son. Inutile de vous dire qu’il était bof mais je l’aime d’amour ! (Rires)
- Je n’ai pas eu le temps de sympathiser le jour de l’audition, car je suis littéralement venue juste pour le casting et je suis repartie vite travailler. Ma boss était trop sympa, je ne voulais pas abuser du retard. Néanmoins, j’ai pu sympathiser un petit peu avec Dods, je la suivais de loin et elle a candidaté aussi pour Paris.